commençons à marcher, dans l'attente d'un bus, et finalement c'est un bus militaire qui s'arrête et on nous propose gentiment de nous emmener là-bas. Depuis la fin de la guerre, le ministère de la défense est également celui de l'aménagement du territoire, et les nombreux militaires sont occupés à cette mission.
Ils nous posent à l'entrée de Keerimalai et nous commençons par visiter le temple bouddhiste
Nagureswaram Shiva Kovil (photos ci-dessus et ci-contre) Ce temple a beaucoup souffert de la guerre, notamment lors des bombardements de 1990, et est en pleine reconstruction, notamment son gopuram. Un militaire nous demande de laisser notre sac-à-dos à l'entrée... Nous lui faisons comprendre qu'il contient des affaires importantes et nous dit qu'il veille et qu'il n'y a pas à nous inquiéter... Les photos intérieure sont interdites (voir lien ci-dessus).Nous prenons ensuite la direction de la source sacrée et passons devant un bâtiment neuf, qui est en fait un centre de congrès hindouiste. Un monsieur nous propose la visite et nous explique que son créateur est un américain passé par l'Allemagne, et qui diffuse la foi hindoue.A l'extérieur on peut admirer une fresque relatant l'histoire de la source sacrée de Keerimalai. La légende veut qu'elle doive sa notoriété à une visite d'une princesse Chola au VIIème siècle : non seulement elle guérit immédiatement de son trouble digestif lorsqu'elle s'y baigna et pria Murugan, mais sa difformité faciale (semblable, parait-il, à une tête de cheval) disparut aussi!
La source sacrée est un peu plus loin. En fait ce son des bains construits au bord de la mer. Le côté homme est constitué d'un bassin à gradins, aux eaux bleu-vert dit le guide (ce sont eux qui le dise!), qui se détache sur la mer. Les femmes disposent d'un bassin plus petit entouré de hauts murs, les dissimulant de la vue des hommes... Philippe testera, rapidement, les installations des hommes (bien sûr), ouvertes à la vue. Les femmes doivent se baigner avec un tee-shirt ou un vêtement préservant la pudeur... Nous repartons un peu déçus, mais on aura vu ce que c'était. Voir le diaporama de la source de Keerimalai
Pour rejoindre Point Pedro, on nous explique qu'il n'y a pas d'autre possibilité que de retourner à Jaffna et de là, reprendre un bus pour Point Pedro. Nous avons du mal à croire qu'ici, où les bus vont partout, il n'y en a pas un qui relie Chunnakam à Puttur, ce qui serait plus simple. Ne voulant pas nous mettre dans une galère nous suivons malgré tout les conseils et donc nous finissons par arriver à Point Pedro après avoir longé en bus la côte entre Valvettiturai et Point Pedro, où beaucoup de maisons sont détruites (guerre, tsunami), et où vivent de nombreux pêcheurs faisant sécher leur poissons, protégés de la voracité des nombreux corbeaux par des filets. Voir le diaporama. A Point Pedro le chauffeur du bus nous informe que le dernier bus pour rentrer à Jaffna est à 20 heures, nous avons donc tout notre temps puisqu'il est 14h30 et que nous avons mangé à Jaffna avec une feuille de bananier comme assiette (photo ci-dessus). C'est écologique, car à la fin on met tout à la poubelle, surtout qu'au Sri Lanka en général on mange avec la main droite (nous on met les deux...). Pour rassurer tout le monde, il y a toujours un lavabo où on se lave les mains avant et... après, bien sûr! On nous donne souvent des couverts, parfois juste une cuillère, mais de temps en temps on fait comme les locaux!
plage... Il nous propose pour un peu plus d'un euro de nous emmener on ne sait pas vraiment où. Il y a déjà un jeune installé derrière, qui nous apprend qu'ils sont pêcheurs et nous montre sa maison lorsqu'on passe devant. Nous arrivons vers le phare et sitôt que nous l'avons dépassé le chauffeur s'arrête, c'est la fin de la course... Nous trouvons que c'est un peu court pour le prix, mais bon c'est comme ça. Nous sommes au début de la plage de sable et
phare une grosse averse nous arrose à nouveau et nous trouvons refuge sous l'avancée de toit d'une petite boutique fermée. La pluie s'arrête aussi vite qu'elle est venue et nous continuons, jusqu'à ce qu'on tombe sur des pêcheurs dont l'un est en train de dépecer une raie manta, ce que notre guide, Lonely Planet, évoquait. Nous sortons l'appareil photo et observons le travail qui consiste à découper soigneusement la partie supérieure de la peau, qui en fait est un matériau semblable au cuir et... étanche. Son travail terminé le pêcheur s'en va et... nous propose de venir chez lui. Nous n'avions pas fait attention mais c'est le jeune qui était à l'arrière du tuktuk. Nous le suivons et il nous fait rentrer où il vit avec deux autres collègues dont le conducteur du tuktuk, pêcheur lui-aussi. Ils nous propose un café (délicieux, genre café turc). Ils nous montre des peaux de raies mantas séchées qui ont effectivement la texture du cuir et ils nous expliquent qu'ils exportent ces "peaux" et la chair du poisson (qui est conservée dans le sel) en Chine. Nous faisons des photos et demandons leur adresse pour les leur envoyer depuis Colombo. Vraiment un moment d'échanges très sympas et inattendu.
Voir le diaporama avec les pêcheurs
Nous commençons à retourner sur Point Pedro à pied, et en passant devant une petite boutique, Béa s'offre
un sac de courses comme tout le monde possède ici. Au même moment nos pêcheurs repassent avec leur tuktuk et nous proposent de nous emmener au bus. L'un des deux va chez le médecin, il s'est coupé en dépeçant le poisson...
Retour à Jaffna en bus où nous arrivons alors que la nuit est déjà tombée. Béa fait quelques boutiques de vêtements (en provenance d'Inde toute proche), et il y en a une kyrielle avec un choix de tenues très colorées et très sympas.
Ensuite nous prenons un tuktuk pour rentrer à la guest-house, Ce soir ça tombe bien on a commandé le diner, qui se révélera délicieux. Demain visite de Delft, île nommée également Neduntivu.
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