lundi 16 juin 2014

Week-end à Tangalle... toujours plus loin!

Ce week-end nous avons eu envie de retourner dans le sud, à Tangalle exactement. Le compte-rendu de ces deux jours suivra prochainement mais l'actualité pousse à publier rapidement ce premier jet.
Nous étions encore vers 16h30 à une dizaine de kilomètres de Tangalle, coincés à Beliatta, dans une foule nombreuse, à attendre vainement le passage d'une perahera (parade). Nous avons finalement décidé de rejoindre la gare de bus de Tangalle. De là nous avons pris un bus qui filait, c'est le cas de le dire, sur Jaffna dans le nord, en suivant la côte. A un moment il s'est retrouvé à faire la course avec un autre bus qui allait lui aussi sur Colombo, et nous n'en menions pas large...
Vers 20h30, nous avons été stoppés par un barrage de police; le bus a fait aussitôt demi-tour pour rejoindre la voie express durant une bonne quarantaine de kilomètres pour ensuite retrouver l'itinéraire côtier. Nous avons pensé à un accident, mais ce matin en découvrant le journal, nous avons vu qu'il y avait eu des émeutes entre extrémistes bouddhistes et musulmans et que l'armée y avait imposé le couvre feu. Les bouddhiste ont poursuivi et tiré sur les musulmans, incendiant des commerces de musulmans. Il y a eu trois morts et plus de 80 blessés.
Voici un lien en anglais qui explique ces évènements et un autre en français.
Autre article en français.
Voici un autre article concernant le groupe extrémiste bouddhiste BBS à l'origine des troubles.
A suivre prochainement la suite de notre week-end....
En attendant voici les recommandations faites par l'ambassade de France à Colombo aux ressortissants français.
Photo prise par Béa, depuis le bus et en roulant! Chapeau!
Voici donc le compte-rendu de notre week-end à Tangalle. Après avoir rejoint Galle par la voie express, sans faire d'erreur logistique cette fois, nous avons ensuite pris un premier bus pour Matara. Par contre nous n'avons pas fait le bon choix car ce dernier s'arrêtait partout et nous avons mis beaucoup de temps pour ce trajet. L'avantage c'est qu'on a le temps de voir le paysage, mais nous n'avons fait qu'entrevoir les célèbres pêcheurs sur échasse d'Ahangama. Désolé, mais nous n'avons pas pu prendre de photos. IL faut se contenter de celles trouvées sur le net... De Matara, nous avons pris un nouveau bus, qui s'arrêtait lui aussi partout... ce qui nous a fait arriver à Tangalle à 13h! En chemin nous croisons ce géant! (photo ci-contre) Le temps de rejoindre notre guest-house (King Fischer)
 (la vue depuis la guest-house) repérée sur le Lonely Planet et nous repartons pour la plage de Marakolliya où le guide signalait un bon restau... qu'on ne trouvera pas. En revanche nous "atterrissons" devant le Lagoon Paradise Beach Resort... Visiblement un établissement pas trop dans notre style, mais vu l'heure avancée et la faim qui nous tenaille nous cédons à la tentation d'aller au moins manger.
On nous propose un buffet, en fait un rice & curry au poisson, avec en dessert une salade de fruit et un genre de tapioca, qui s'est révélé délicieux. En arrivant nous avons vu une superbe piscine où le responsable nous a dit qu'on pouvait aller faire trempette; le seul bémol c'est qu'en quittant la dite piscine on nous a demandé de payer un droit d'entrée... Nous avons quand même envie de découvrir le bord de mer qui jouxte cette résidence hôtelière.
J'y vais, j'y vais pas? J'y vais pas!
Il y a bien sûr un bar avec des paillotes, des chaises de plage et... personne sur la plage. Renseignements pris auprès du barman, il nous confirme qu'en cette période on peut se baigner, mais que l'endroit est dangereux.... Vu les circonstances, et après une longue observation des vagues (photo ci-dessus) qui s'écrasent assez violemment et très près du bord, Philippe décide (sagement?) de ne pas tenter le diable. Après un petit moment passé de nouveau à la piscine, c'est le moment de rentrer à la guest-house.
Faune locale...
Nous faisons alors un petit tour du secteur (plage de Medaketiya) où on ne rencontre quasiment pas de touristes, malgré la succession des hôtels, restaurants et autres guest-house. C'est la basse saison... On réserve au passage un restau pour manger du poisson et admirons la ... tombée de la nuit, pouvant difficilement parler d'un coucher de soleil... Nous retournons où nous avons réservé et dégustons une délicieuse darne avec des pommes de terre, avant d'aller profiter de notre lit, "king size maxi" (2 lits de 180 côte à côte!). Après une bonne nuit, bercés par le bruit des vagues, nous allons déjeuner à l'endroit où nous avions dîné la veille.. mais visiblement ce ne sont pas des lève-tôt et nous allons chez un confrère un peu plus loin, le "Blue Horizon Guest House". L'accueil est très sympa, le cadre est superbe, bref on recommande. Phil profite de l'attente pour se baigner dans un endroit un peu protégé par une digue de rochers, car là aussi il faut faire attention. En discutant avec le patron, monsieur très sympathique, il nous propose un tuktuk pour visiter ce qu'il appelle le "Roc temple" à une quinzaine de km de là et le "blow hole" (une cheminée naturelle de 23 m creusée dans les rochers où les vagues s'engouffrent et projettent un jet d'eau et d'écume, à des hauteurs qui peuvent être impressionnantes, jusqu'à 18 m). Why not? Nous voilà donc partis pour ce temple de Mulkirigala, mais malheureusement notre batterie d'appareil photo nous lâche au moment où nous arrivons au temple...  Durant le temps de la visite notre chauffeur se débrouille pour nous recharger notre batterie, sympa non? Ce site nous rappelle un peu celui de Dambulla et nous ne regrettons pas notre visite situé dans une forêt de cocotiers. De nombreuses marches mènent à une série de grottes qui abritent d'imposants bouddhas couchés ainsi que des statues plus petites représentant le bouddha assis ou debout. Sur les parois, de fabuleuses peintures murales représentent des pêcheurs goûtant les fruits défendus sur Terre et soumis dans l'au-delà  à une torture éternelle. Plus haut, au sommet du rocher, un petit dagoba offre une belle vue sur la campagne environnante. Des temples ont été installés là depuis plus de 2000 ans, ceux que l'on visite aujourd'hui et leurs peintures datent du XVIIIème siècle. Nous vous laissons regarder ces belles photos des lieux accessibles sur le net. Voici une vidéo, trouvée aussi sur internet, pas trop longue et qui montre plutôt bien les lieux.
Et maintenant direction Kudawella pour découvrir le blow hole (trou qui souffle). En chemin nous passons par Beliatta où nous apprenons par notre chauffeur de tuktuk que l'après-midi doit se dérouler une Perahera avec des éléphants... Il se renseigne à droite et à gauche pour nous emmener voir les préparatifs de cette parade. Entre autres nous découvrons les peintures dorsales de la gent masculine et leur maquillage de paillettes, un géant type carnaval de Dunkerque ou d'ailleurs, déjà vu la veille dans le bus nous conduisant à Tangalle (photo plus haut), et une fanfare qui fera  danser Philippe... moyennant un petit pourboire à la sortie!
Nous continuons notre chemin pour le blow hole dont voici une vidéo où on voit ce que l'on aurait du voir. En effet les conditions n'étaient pas optimales et le "spectacle" ne valait pas les 250 roupies, même si le cadre n'est effectivement pas vilain et qu'en principe juin est le meilleur mois pour observer le phénomène... Le reste de l'année on nous dit que c'est décevant... Comme partout où il y a un potentiel de touristes, il y a des petits vendeurs de toutes sortes de choses, là principalement des mangues et ananas coupés et des poissons séchés. Nous avons préféré la mangue...
En principe notre deal avec le chauffeur du tuktuk prévoyait un retour direct pour Tangalle, mais du coup nous sommes tentés de retourner à Beliatta pour voir la parade qui doit commencer vers 14 heures... Comme il est 12h30 nous lui demandons d'abord de nous conduire au temple de Wewurukannala, à Dickwella, où il y a une statue géante de bouddha et que l'on avait vu la veille lors de notre arrivée en bus. Comme au temple précédent, on nous vend quelques fleurs de lotus pour faire une offrande à Bouddha... Le guide du Routard parle d'un Disneyland de Bouddha et d'une sorte de musée des horreurs à traverser, remplie de démons et de pêcheurs grandeur nature... Entre autres supplices, des mécréants plongés dans des chaudrons bouillonnants, coupés en deux ou éventrés. Photos à venir!
Notre tuktuk nous laisse ensuite comme prévu à Beliatta, où nous rencontrons un australien accompagné d'une famille sri lankaise... Ils nous proposent de les accompagner et d'aller s'installer sur une terrasse d'où nous verrons bien mieux le défilé prévu. A 14 heures nous sommes sur place, tout va pour le mieux! Au fil du temps la foule s'accroit et... le temps passe. 15 heures... 16 heures... 16 heures trente... Il est temps de se décider car d'abord il faut retourner à Tangalle pour prendre un bus, ce qui peut poser problème vu la foule, la circulation bloquée. Et ensuite trouver un bus pour Colombo à 5 ou 6 heures de Tangalle! On n'est pas couchés! Heureusement notre nouvel ami sri lankais demande à un ami de lui prêter son tuktuk et il nous emmène à la gare de bus de Tangalle que nous quittons à ... 17 heures 10! Ouf! Nous n'avons rien vu de la Perahera mais nous sommes dans le bus pour Colombo et ce n'est déjà pas si mal. Nous voilà donc partis sur une allure de rallye comme nous le disions en début d'article, et le trajet sera modifié comme indiqué pour une arrivée à 100 m de chez nous à ... 22h15! On na pas trainé! Du coup vu qu'on a pas fait de vrai repas de la journée, nous allons déguster un egg kottu (sorte de crèpes dans laquelle on fait cuire un oeuf) avec du poulet, qui nous fait le plus grand bien. Demain le lever sera difficile pour Béa.... Décidément deux jours de week-end c'est un peu court....
D'autres photos d'illustration et des diaporamas sont à venir....
































mercredi 11 juin 2014

Whale-watching... sans conséquences?

Voici un reportage de la série Thalassa sur le Sri Lanka. Comme toujours les images sont magnifiques et font rêver. Ce reportage évoque les pêcheurs d'Ahanga perchés sur leur piquets traditionnels, le tourisme qui se développe autour de l'observation des baleines bleues (whale-watching) et des dauphins à Mirissa; le troisième sujet traite de la gemmologie et de l'exploitation des richesses du sous-sol à Pelmadulla, et enfin à Dondra, on nous parle de la réalisation de filets de pêche avec la fibre de noix de coco.
Mais par hasard nous avons trouvé un article sur un blog très intéressant et très complet sur le Sri Lanka qui signale un bémol concernant le second sujet. Dans cet article Caroline nous dévoile l'envers de la médaille de cette pratique. C'est vrai qu'en regardant les belles images du reportage de Thalassa, on a qu'une envie, c'est d'aller faire comme tout le monde et voir de près, nous aussi ces impressionnantes créatures. Mais Caroline, dans son article nous informe des conséquences néfastes de cette pratique. Elle donne également ce lien sur un autre article intitulé : "Sri Lanka : les baleines menacées par le tourisme". Il est dommage qu'un reportage comme celui diffusé par FR3, n'in forme pas les
téléspectateurs des conséquences de telles pratiques. On pourrait penser qu'une émission comme Thalassa, qui défend les milieux naturels marins ne soit pas plus critique sur un sujet comme ça.
Nous avons vu à Unawatuna, la plage la plus proche de Galle, de nombreuses propositions de whale-watching. Lorsque nous sommes allés à Ambalangoda voir le musée des masques, nous sommes passés par Hikkaduwa, une autre plage réputée et, là aussi on propose du whale-watching. En matière de tourisme quand on trouve un filon, il est exploité au maximum. Si rien n'est fait pour réglementer cette pratique, comme le dénonce Caroline, l'existence de ces pauvres baleines sera bien remise en question.
Voici une vidéo d'une baleine morte échouée à Wellawatte; c'est à 3/4 d'heure à pied depuis notre logement...
Bref un homme averti en valant deux, faites passer l'information... Et puis la prochaine fois que vous regardez Thalassa, demandez-vous si il n'y a pas un vice caché. C'est vrai que la beauté des images peut avoir un effet anesthésiant sur notre réflexion.
Voici un autre lien donné par Caroline, en anglais, qui dénonce les désastres du tourisme dans les parcs nationaux sri lankais. Ce que Caroline dénonce pour les baleines, cet article décrit la même chose pour les léopards... On est loin de notre "safari" où nous étions seuls avec notre guide...
Au Rwanda, la solution adopté par les autorités pour voir les gorilles des montagnes, a été de fixer un quota de 8 personnes par jour pour chaque groupe. Le nombre de groupe est très limité et .... le droit de "visite" est de 750$ US par personne. Cette politique limite les dégâts en ce qui concerne la faune, mais c'est une sélection par l'argent...
On pourrait aussi discuter des pêcheurs sur piquets, qui gagnent davantage en se faisant photographier par les touristes, qu'avec leur activité initiale. En France ces pêcheurs pourraient revendiquer le statut d'intermittents du spectacle. Ce sont devenus des acteurs. Que tous ceux qui exercent un vieux métiers ou une activité rare s'en inspirent... C'est ça le droit à l'image. Encore un sujet de débat...
Sri Lanka : les baleines menacées par le tourisme

En savoir plus: http://www.maxisciences.com/baleine/sri-lanka-les-baleines-menacees-par-le-tourisme_art25557.html
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dimanche 8 juin 2014

Dans les montagnes du centre... au milieu des plantations de thé!

Finalement les mauvaises prévisions météo ne nous ont pas arrêtés... et nous ne le regrettons pas. Nous avons donc trois jours devant nous pour aller découvrir cette partie du Sri Lanka, que beaucoup nous ont décrite comme superbe. Il y fait beaucoup moins chaud (voire frais), que sur Colombo et la majeure partie du pays. Nous arrivons à la gare de bus de Pettah, assez tôt pour pouvoir prendre un bus "express" pour Nuwara Eliya dès 8 heures. Le temps est nuageux, mais il ne pleut pas. Sur la fin du trajet  
la route s'élève nettement puisque Nuwara Eliya se trouve à 1889 m d'altitude... C'est un peu sans surprise que nous passons la dernière heure sous la une pluie assez intense, mais surtout avec beaucoup de vent... Nous sommes passés à proximité de Kandy que nous avons visité il y a déjà 3 semaines.
Nous arrivons donc à Nuwara Elyia (30000 ha) vers 12h30, sous la pluie et des coups de vent. Notre premier souci est de...
trouver un restaurant. Suivant les conseils de notre guide, nous nous retrouvons au "Grand restaurant the Indian" où nous dégustons bien entendu des spécialités indiennes délicieuses. Ensuite nous partons à la recherche d'un lit pour la nuit et après quelques hésitations, nous optons pour le "Country House" et une chambre avec de l'eau chaude, s'il vous plait. En effet nous passerons une
nuit agréable, avec une température voisine des 15/16°; ça faisait longtemps que l'on n'avait pas connu une telle fraicheur et c'est bien agréable. ci-contre photo de la poste Profitant d'une éclaircie, nous nous promenons un peu dans un chemin au milieu des plantations de thé, puis décidons d'aller visiter le parc Victoria. décrit par le Lonely Planet comme l'un des plus jolis et mieux entretenus des parcs urbains du sud... Effectivement 
c'est agréable mais il ne faut pas non plus s'attendre à être impressionné plus que ça. Le Viharamahadevi Park de Colombo vaut largement la comparaison. Ceci dit c'est très fleuri et la météo des lieux ne peut que leur être favorable. Nous n'avons pas le courage de retourner sur nos pas pour découvrir le lac de Nuwara Eliya, dont les abords sont aménagés depuis assez peu de temps. Nous faisons un peu les boutiques et poursuivons notre visite en parcourant quelques rues, découvrant au fil de notre promenade nombre de constructions de style britannique.

Peinture sur les murs d'une école de Nuwara Eliya
Le temps n'est pas propice à passer la soirée dehors, d'autant que nous nous sommes levés tôt, et nous rentrons  après un repas léger pour une bonne nuit de récupération.
L'hippodrome de Nuwara Eliya et ses tribunes
Samedi matin le temps est plutôt beau, même si quelques nuages de brouillard recouvrent encore les sommets... Vers 8 heures, nous attendons un bus pour Ella devant notre guest-house. Il y en avait bien un direct, mais il était à 6h15 et nous n'avons pas eu le courage de nous lever aussi tôt. Nous prenons le premier bus qui passe et il nous laissera à Welimada. Cela ne doit pas vous dire grand-chose, à nous non plus d'ailleurs, mais nous ne sommes
pas encore arrivés; un nouveau bus nous emmène à Bandarawela. Nous touchons au but, il reste 14/15 km... A midi passés nous atteignons enfin Ella, d'où nous pensons prendre le train demain pour rejoindre Colombo. Nous cherchons la guest-house (Ella Guest Inn) dénichée par Anne et Dominique l'an dernier, et nous finissons par y arriver, même si aucune indication ne la signale... Photo ci-contre Nous appren -drons le lendemain, qu'en fait ils
étaient fermés et qu'ils ont ouvert uniquement pour nous.... A Ella (1500 ha), la concurrence est rude, il y a 70 guest-houses ou hôtels dans ce petit village de montagne. Nous serons surpris en cette période "hors saison" de voir autant de touristes. Jusqu'à présent c'est pratiquement l'endroit où leur densité est la plus importante. 
Petit Adam's Peak et loge -ments des cueilleuses de thé.
Le temps est au beau et il fait
même chaud, malgré l'altitude (1040m). Nous décidons d'aller au Petit Adam's Peak qui est complètement dégagé et d'où la vue est à 360°. Nous faisons quelques achats pour un petit pique-nique au sommet et c'est parti. Après un premier kilomètre sur une route goudronnée, nous empruntons un large chemin en pente douce, au milieu des plantations de thé. Seul le dernier quart d'heure est un peu raide et se fait par un escalier en béton; 
ça nous rappelle quelque chose.... Cette courte ballade vaut la peine et nous sommes bien récompensés par le panorama que nous découvrons. Nous sommes pratiquement seuls et dans la descente nous apercevons quelques cueilleuses de thé. Voici un article intéressant intitulé "à la rencontre des cueilleuses de thé du Sri Lanka". Comme cette lecture vous le dit les conditions de ces femmes sont très dures. Voici une vidéo très instructives à ce sujet. Et pour finir cet article de blog au titre sans ambigüité : "Esclaves dans les plantations de thé de Nuwara Eliya". Sur le trajet de notre grimpée au petit Adam's Peak, nous sommes passés devant les "logements" des cueilleuses, et nous imaginons la chaleur qu'il doit faire sous les toits en tôle...
La journée est loin d'être terminée, il est un peu plus de 15 heures... Nous décidons de prendre le premier
bus qui passe pour nous déposer à la cascade de Rawana, à 6 km de là. Ce qui est bien au Sri Lanka c'est qu'en général, l'attente d'un bus est rarement longue. Nous sommes rapidement sur les lieux et ne regrettons pas le déplacement. La chute d'eau est assez impressionnante et on peut même s'y baigner, même si un panneau signale le danger de le faire. Quand nous arrivons il y a tout un groupe (d'hommes) qui s'y baigne; ailleurs il y en a même d'autres qui se lavent sous une douche naturelle. Au bout d'un moment Philippe ne peut se retenir d'aller, lui aussi piquer une tête. Voir le diaporama
Nous repartons un peu à pied  pour "découvrir" le petit Adam's Peak depuis le bas... De là la montée doit être une peu plus longue.

Après une petite demie-heure à pied nous prenons le premier bus qui remonte à Ella où  nous rallions le"Curd shop" pour une petite halte régénératrice.... Un petit curd (genre de fromage blanc au lait de bufflonne, comme la mozzarella) au miel pour Philippe et un  autre à la mangue pour Béa et les forces reviennent! Photo ci-contre Ensuite nous allons voir un "établissement" de soins ayurvédiques recomman -dé par notre guide touristique
(centre Suwamadura). Nous sommes surpris de la rusticité de l'établissement en question. Le patron nous accueille chaleureusement et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire Béa se trouve sur la planche de massage, et Philippe est dans le "sarcophage" pour un bain de vapeur aux herbes.... C'est le vashpa Swedanam. Photo : Béa, sa masseuse et le "sarcophage" C'est parti pour une heure de "soins" à prix
discount. C'est qu'en ce moment c'est la période creuse et la clientèle se fait rare. Peut-être sommes-nous les premiers (et les derniers) clients  de la journée... Béa ressort avec les cheveux bien gras suite à son massage complet (cuir chevelu compris) aux huiles, et Philippe les pores largement ouverts suite à une transpiration intense. Direction le "Chill café" pour une bonne pizza et nous remettre de nos émotions;  

Photo : Béa et le patron du Suwamadura Center
Et maintenant au lit! En effet demain il va falloir se lever tôt pour aller à la gare d'Ella (photo ci-contre).... En effet le jeune couple rencontré lorsque nous sommes allés à Trincomalee pendant les vacances nous avait donné une "combine" pour le train panoramique qui relie en principe, Badulla à Colombo. En principe, car en ce moment la ligne est coupée entre Badulla et Bandarawela à cause d'un arbre tombé sur les rails. Ce train

comporte un dernier wagon, doté de vitres à l'arrière qui permettent de voir le paysage qui défile devant les yeux grandeur nature, et installés dans des fauteuils (photo ci-contre). Il va de soit que les quatre places situées devant les vitres à l'arrière du train sont les meilleures. Donc le jeune couple nous avait dit d'aller au guichet de la gare à 6h00 et de réserver les places convoitées à ce moment-là. Pour eux cela avait
fonctionné de manière impecca -ble, hélas pour nous ça s'est moins bien passé... Philippe était à 5h50 devant le guichet de la gare d'Ella... où se trouvait déjà un employé lui disant qu'il n'y avait pas de train en ce moment à Ella, ce qu'on savait; ensuite 5 mn plus tard un autre employé est arrivé demandant ce qu'il voulait... disant que de toute façon le guichet n'ouvrait pas avant... 7 heures. Philippe lui répond qu'il a vu le chef de gare la veille qui lui a
confirmé qu'il serait là à 6h00... Un 3ème employé apparait disant que le chef va arriver bientôt, de ne pas s'inquiéter.... Finalement à 6h10.... tout s'arrange, le chef est bien là, mais.... les places convoitées ne sont plus disponibles et nous nous retrouvons avec les places 7 & 8, pratiquement au fond du wagon... Mais on ne va pas se plaindre, nous avons des billets pour le wagon panoramique. Il faudra juste prendre un bus pour 
retourner à Bandarawela, distant de 16 km, et prendre le train, prévu à 11h28. Aller à Bandarawela n'est pas un problème, les bus sont nombreux et à 8h30, après un bon petit-déjeuner pris en plein-air (photo plus haut), nous arrivons à Bandarawela. Nous avons de la chance, le dimanche il s'y déroule un grand marché principalement de fruits et de légumes. En effet c'est une région très fertile, avec un climat favorable. Nous laissons nos sacs à la gare et partons à la découverte du marché qui, il faut le reconnaitre est magnifique et vaut le déplacement. Voir le diaporama du marché

Nous continuons au fil des deux rues principales et, en passant devant un coiffeur, Philippe décide d'aller se faire faire une petite coupe. Fidèle à son tourisme capillaire, il ne veut pas quitter le Sri Lanka sans avoir testé un salon de coiffure. La coupe se termine par un vrai massage du crane, des cervicales, du cou, des tempes, un peu comme en Chine, mais presque mieux. Le prix de la prestation est sans concurrence : 1,45€! Bon d'accord, à elle seule la coupe ne rembourse pas le voyage, mais quand même... c'est à tester.

Nous effectuons quelques achats (fruits, biscuits, beignets, eau...) pour tenir le coup durant notre voyage retour. En effet le temps normal du voyage est de 11 heures... pour 200 km! Nous vous laissons calculer la moyenne horaire... qui sera difficile à tenir, car le départ prévu à 11h28 ne se fait qu'à midi passé. Un problème de wagon manquant, du coup il a fallu dételer la locomotive, la ré-atteler, pour le rajouter... L'arrivée prévue pour 20h25,
n'aura lieu, elle, qu'à 21h15! Lorsque nous nous installons dans le wagon nous comprenons pourquoi les places "convoitées" n'étaient plus disponibles. En effet le wagon est exclusivement rempli d'un groupe de sri lankais. Seul un jeune chinois et nous, ne faisons pas partie de ce groupe... du moins au départ, car nous serons rapidement invités à venir faire la fête avec eux. On nous proposera à manger et à boire... ils avaient emmené de quoi tenir
le voyage. Ce sera l'occasion pour Philippe de tester son peu d'italien, mélangé à de l'espagnol, pour bavarder avec l'un d'eux, qui vit à Côme. Du coup on nous proposera plusieurs fois de venir nous asseoir aux places de choix et de participer à leurs chansons en tapant des mains. Sur les 11 heures de voyage, ils ont bien chanté pendant 8 heures. Ils avaient emmené de quoi faire l'accompagnement (harmonica, percussions, tambourin). Nous apprendrons que ce groupe vit à proximité de Gampaha à une trentaine de km de Colombo, et qu'ils sont tous professeurs dans un collège...
Dans cette atmosphère de fête nous réussirons
quand même à trouver le temps d'apprécier le paysage, qui est superbe. Le train traverse toute une région de plantations de thé, et les panoramas sur les montagnes sont magnifiques. La météo est relativement clémente et les nuages ne gâcheront le voyage qu'en fin d'après-midi, juste avant la tombée de la nuit. Nous finirons par arriver à la "maison" sur le coup des 22 heures, contents de notre week-end. Juste à temps pour Béatrice de "skyper" avec ses parents et souhaiter un joyeux anniversaire à son papa. Le séjour commence à toucher à sa fin, il ne nous reste que deux week-end ! A suivre...


mardi 3 juin 2014

Changement de météo! La mousson fait des siennes!

Depuis la fin de semaine dernière la météo a évolué. Nous avons eu pas mal d'averses orageuses. Même si notre week-end a pu se dérouler à peu près normalement depuis dimanche des victimes sont à déplorer et on compte pas mal de maisons détruites et endommagées, suite à des glissements de terrain. Actuellement le nombre de victimes s'élève à 22 et 27000 personnes ont été touchées. Par ailleurs 6 régions ont connu des

glissements de terrain. Ci-dessus la une du journal de ce matin : "Ravages de la pluie". Voici un lien qui relate les évènements.
Béatrice a demandé à se faire remplacer vendredi et nous avons prévu de partir 3 jours dans la montagne pour faire, entre autres, le voyage en train d'Ella à Nuwara Elyia. C'est un lieu splendide et tous ceux que nous avons rencontrés nous ont dit unanimement que c'était un incontournable du Sri Lanka. Sauf que :
les prévisions météos concernant la région où on veut aller sont, c'est le moins que l'on puisse dire, très mauvaises. Du coup cela semble plus raisonnable de modifier nos projets... A suivre!

dimanche 1 juin 2014

Visite de Galle, dans le sud!

En route pour le sud! Nous partons vers 15h30, ce vendredi, ce qui nous laissera du temps pour découvrir le secteur de Galle. Pour aller là-bas, la situation s'est nettement amélioré depuis l'ouverture de la voie express, pour ceux qui maitrisent toutes les informations... Comme d'habitude nous allons à la gare des bus de Pettah pour en prendre un qui nous amènera directement à Galle. Mauvais calcul... Une fois sur place, lorsque nous demandons où sont les bus qui se rendent directement à Galle, on nous explique qu'il faut aller au sud de Colombo, à Maharagama. Cela signifie qu'il faut pratiquement refaire le chemin inverse de celui que l'on vient de faire, et continuer sur à peu près une distance équivalente. Bref en vérifiant à postériori sur le "Lonely Planet", c'était écrit... Bravo Philippe! Du coup entre le moment où on est parti de la maison
et celui où on se retrouvera assis dans l'express pour Galle il se sera écoulé plus de 2 heures, alors qu'en faisant les choses correctement il ne nous aurait pas fallu plus d'une demie-heure... Mais cela nous permet de découvrir des quartiers de Colombo que l'on ne connaissait pas. Pour ceux qui seraient amenés à faire ce trajet pour aller à Galle, le bus qui va à Maharagama depuis Pettah est le n°138, c'est noté?
Une fois dans le bon bus, il nous faut moins de deux heures pour rallier Galle. La gare routière, qui fut ravagée lors du tsunami, est à l'extérieur des remparts de la vieille ville de Galle.
Nous avons téléphoné pour réserver notre Guest-house, Veltevreden (très satisfait, en français!), situé dans la vieille ville, au pied des remparts. Il ne nous faut guère qu'un quart d'heure à pied pour la rejoindre. Une fois installés, nous allons faire un petit tour sur les remparts respirer le vent du large. Nous entendons le bruit des vagues, mais il fait nuit noire et nous avons du mal à imaginer jusqu'où arrive la mer... Ce sera pour demain.
Après cette balade apéritive, nous nous installons à la terrasse d'un restau, à 50 m de notre guest... La ville est très touristique, et les prix en subissent les conséquences, mais il faut s'y faire...
La fin de nuit a été marquée par un gros orage et de violents coups de tonnerre. Cela ne nous a pas empêchés de passer une bonne nuit et après un solide
petit-déjeuner, nous partons à la découverte des remparts (diaporama); dans le sens des aiguilles d'une montre, comme le recommande le guide. Nous croisons un groupe qui prend des photos. Nous apprendrons qu'ils sont en repérage pour des photos de mariage.. Mariage pluvieux, mariage heureux! En effet on voit arriver de gros nuages noirs et on a juste le temps de se mettre à l'abri, car ça souffle fort et ça tombe dru! Une demie-heure
après nous pouvons continuer notre promenade... Comme vous avez  pu le lire dans le lien en début d'article Galle a été le port principal de l'île du temps des portugais, puis des hollandais. Notre promenade nous amène dans le secteur des pêcheurs. Ils vendent le produit de leur pêche nocturne directement à l'arrivée des bateaux... Voilà du poisson frais!
La ville a beaucoup de cachet et on comprend pourquoi elle attire autant les touristes. En plus elle n'est pas très étendue et se visite facilement à pied. Il ne nous faut pas plus de deux petites heures pour prendre le temps de

la visite. Nous décidons, comme le beau temps est de retour de prendre un bus pour Ambalangoda. C'est sur la côte ouest, en remontant au nord en direction de Colombo. Nous longeons la côte avec le bus, découvrant les nombreuses tombes des victimes du tsunami. Nous passons à Hikkaduwa, un "spot" réputé de surf, avant d'arriver à destination. Là nous nous faisons "embobiner" par un soi-disant pêcheur, propriétaire de

deux bateaux, qui veut absolument nous emmener manger au restau en face la gare de bus.... Ce qui finit par arriver. Ensuite il nous colle encore aux basques et nous finissons par nous en débarrasser avant d'arriver au musée des masques. Une petite jeune fille très sympathique nous récite sa leçon lors de la visite qui se fait un peu au galop. Ensuite nous passons à l'étage, où se trouve le magasin, avec de nombreux masques.
Ceux-ci étaient utilisés lors de danses des démons, sensées faire fuir les esprits malins qui causent les maladies, et qui se déroulent encore dans certains villages de l'intérieur des terres.
Après avoir succombé à la tentation et acheté l'un de ces masques, nous allons jeter un coup d'oeil à l'atelier, où on a quand même un peu l'impression de travail en série... même si ce n'est pas vilain.
Nous retournons en ville, en visitant au passage une autre boutique de masques .... et effectuons un nouvel achat. Ensuite nous passons vers le marché aux poissons qui, dit le guide, vaut la visite. Est-ce l'heure avancée dans l'après-midi, mais le marché est fermé et on ne voit que deux détaillants au bord de la rue. Avec la chaleur qu'il fait, le nombre de
mouches est impressionnant et l'odeur très... forte! Non, nous n'avons pas acheté de poisson.
Nous reprenons un bus pour Galle, où nous allons faire un tour au marché aux épices. Nous vous laissons imaginer les bonnes odeurs qui se dégagent.... différentes de celles qui se dégageaient aux abords des marchands de poissons.
Nous retournons tranquillement dans notre guest-house, et après un petit repas léger nous allons nous coucher relativement tôt.
Le lendemain dimanche nous faisons quelques boutiques, un dernier petit tour sur les remparts et partons pour la plage d'Unawtuna (diaporama). Elle est située à l'est de Galle à une dizaine de kilomètres. Le Lonely Planet décrit Unawatuna comme "un endroit idyllique : un croissant de sable doré que baigne une eau translucide". Ils poursuivent : "Ce décor de carte postale évoque la vie facile, les vacances permanentes et l'île resplendissante brille ici de tous ses feux". Le tsunami a tout ravagé en 2004, mais la leçon n'a pas servi, certaines constructions sont à ras du sable... Pour ce qui est de l'eau translucide, nous sommes quand même bien loin de ce qu'on a vu en Martinique, et le côté urbanisé à outrance n'est pas notre tasse de thé. Nous nous sommes tout de même baignés, on venait pour ça, mais avec le soleil
de plomb nous déconseillons la position allongée au soleil... Certains n'avaient visiblement pas la même optique et ça se voyait... Après un bon repas devant la plage, on dit que le restau en question appartenait à un suisse décédé il y a trois ans. L'hôtel de l'autre côté de la petite rue lui appartenait également, et il y a même sa statue devant l'hôtel. Comme nous habitons près de Genève, on nous invite à venir profiter de la piscine de l'hôtel,
située au premier étage et qui a une vue magnifique sur la plage. On nous fait même visiter une chambre, on ne sait jamais... Au moins ça nous aura servi une fois d'habiter à proximité de la Suisse...
Retour sur Galle, pour prendre le bus express pour Colombo, non, Rahamagama bien sûr! Puis le n°138! Quand on sait ça va mieux; en effet de la gare de bus de Galle à notre porte nous avons mis... un tout petit peu plus de 2 heures.
Tuktuk boulangerie : à leur passage dans tout le Sri Lanka 
on entend la mélodie de la lettre à Elise...
Un coup de chance car dans la nuit qui suit, l'autoroute submergée en raison de fortes pluies sera fermée à la circulation... Vous avez dit coup de pot? Nous sommes contents de ce week-end à Galle, mais nous ne sommes pas tentés par une semaine de vacances en bord de mer... A suivre!