lundi 28 avril 2014

Rencontre avec les éléphants!

Après une petite demie heure de bus pour rejoindre la route Dambulla-Trincomalee, nous en prenons un autre qui nous conduit directement à Polonnaruwa. Après la ville d'Harabana, le chauffeur conduit beaucoup moins vite. La raison? La route traverse le parc national de Minneriya où les éléphants sont nombreux et il n'est pas rare d'en voir traverser la route. Nous n'en verrons pas, hélas, mais un éléphant ça doit quand même faire des dégâts en cas de contact... Le trajet n'est pas très long et le bus nous pose à l'entrée de la ville. Nous avions réservé la veille par téléphone notre guest-house, qui en plus propose de venir nous chercher à l'arrêt de bus. Ce n'est pas plus mal, car dès qu'on sort du bus nous sommes tout de suite interceptés par des chauffeurs de
tuk-tuk qui veulent nous emmener dans d'autres guest-house, où ils touchent une commission... Finalement nous sommes récupérés comme prévu et à 10h30 nous sommes déjà installés dans notre nouvelle chambre. Efficaces, non? Entre temps on a appris qu'il est possible de faire un "safari" pour aller voir les éléphants pour un prix raisonnables (3500 Rs/personne), avec un départ à 13h30... La veille on devait déjà en faire un depuis Sigiriya, dans le par de Minneriya, mais à un tarif prohibitif. Bref nous décidons donc d'aller voir ces éléphants, avec en prime une visite d'un temple bouddhiste et d'un monastère. En attendant la guest-house prête des
vélos, 300 Rs, quel que soit le nombre de jours utilisés, et on en profite pour aller faire un tour de plus d'une heure au bord du lac-réservoir qui borde la ville, où nous verrons pas mal de beaux oiseaux (échassiers surtout, mais pas seulement) et de paysages de rizières.
Nous rentrons de manière à avoir un peu de repos avant notre départ pour le safari, dans une sorte de GMC, où nous nous retrouvons... tous les deux. Un autre couple devait nous accompagner mais il a déclaré forfait. Le temps est noir et ça sent l'orage. Effectivement au bout d'un quart d'heure il se met à tomber des cordes. Nous nous serrons du bon côté pour éviter d'être trempés, et finalement la pluie finit par se calmer avant d'arriver au temple de Dibulagala. (lien en anglais)
Le chauffeur nous attend et nous laisse nous débrouiller pour la visite... Nous tombons sur un premier moine, puis un second qui nous feront visiter l'intérieur du temple, qui nous a pas mal surpris il faut le dire. A la fin le premier moine nous emmène vers un lieu de prière et nous nous retrouvons tous les deux avec un bracelet en laine, qu'il nous pose en récitant une prière... Il semble que ce soit un genre de porte-bonheur ou une sorte de lien avec celui qui a dit les prières... Merci à ceux qui peuvent nous éclairer là-dessus. (Voir le diaporama du temple de Dibulagala).  Le temple que nous avons visité est au pied de cette montagne. On peut accéder à celui qu'on voit au sommet, sur la photo ci-dessus, mais il faut compter deux bonnes heures de marche aller/retour.          
Notre chauffeur commence à s'impatienter, et nous repartons pour une bonne heure et demie de route,
qu'on finit par quitter pour un chemin de terre, en direction d'un lac. Auparavant un arrêt nous a permis de voir notre premier paon et une sorte de toucan. Nous faisons plusieurs arrêt au cours desquels le chauffeur, nous montre des oiseaux (aigles semble-t-il et échassiers), mais également des crocodiles et sur l'autre rive nous voyons notre premier éléphant! Nous finissons par reprendre notre route et à partir de là nous ne cesserons de voir des groupes d'éléphants d'une vingtaine d'éléments... entrecoupés de paons disséminés ça et là. Nous ne sommes pas déçus et nous découvrons même sur le bord de la route des panneaux "attention éléphants!". (Voir le diaporama du "safari")

Nous arrivons à proximité d'une grande paroi rocheuse calcaire, et notre véhicule s'engage dans un chemin qui y conduit. Après s'être garé le chauffeur nous fait signe de le suivre; le monastère de Henanigale se trouve là. C'est un peu comme les abris troglodytes en Dordogne. On découvre,  après avoir laissé nos chaussures, un dagoba en briques. Nous sommes accueillis par un moine qui nous en fait faire le tour et nous explique l'histoire du site où la pluie ne peut tomber en raison de l'inclinaison de la roche, et qui serait habité depuis plus de deux mille ans... Lors de la guerre avec le LTTE, le moine qui occupait les lieux a été tué en 1996, et le site est réoccupé
seulement depuis 2010... Le dagoba a été reconstruit car il avait été partiellement détruit pendant la guerre. Le lieu est très stratégique car il surplombe la savane et permet de surveiller la route qui passe en contrebas. D'ailleurs à quelques kilomètres en amont notre chauffeur nous a montré un ancien check-point durant la guerre... Le moine nous dit également que des éléphants viennent quémander de la nourriture, puis repartent tranquillement... Le chauffeur nous a laissé avec le moine, qui nous propose un verre de thé et nous demande de lui parler de la vie en France... Ce sont des moments très conviviaux mais le chauffeur vient nous rappeler que nous avons encore de la route pour rentrer et nous quittons notre hôte avec une certaine nostalgie. Nous venons de passer un moment rare et inattendu!
Pour la petite histoire en tournant la tête, Philippe a vu ses lunettes de vue s'envoler et atterrir sur le bord de la route... Heureusement le chauffeur s'est arrêté assez vite et on a pu les retrouver rapidement... Ouf!
Nous rentrons à la nuit tombée, avec quelques nouvelles gouttes. Nous sommes contents de notre périple et dînons avec 4 autres français, à notre guest-house, où la nourriture est excellente. Le patron de la guest-house nous demande de lui faire un compte-rendu de notre sortie en français pour de futurs clients...
Demain nous visiterons le site de Polonnaruwa, en vélo!
Bonus pour ceux qui aiment bien les photos : voici un diaporama des rizières et des environs de Polonnaruwa 

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